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Serpientes et Cortezas

Antinea Jimena

Chez Madeleine, Saint-Ouen
16 avril - 29 avril 2018

Antinea Jimena a pris le temps, avec les différents artistes qu'elle a invités, d'explorer l'appartement  de Madeleine. La performance musicale a guidé l'accrochage ; la disposition des œuvres évoluera au fil des jours.

L'artiste a capté l’esprit de ce lieu, fait resurgir des souvenirs, la transmission de tous les arts  que cette femme a laissé. Telle une voyageuse arrivant dans une nouvelle contrée, chez une personne qui l’accueille, elle y a déposé des dessins, toutes sortes de papiers, des matières qui appellent à la nature.


Dans ses dessins, elle interroge les contrastes du symbole du serpent dans les cultures mésoaméricaines et judéo-chrétiennes, l’ambiguïté de cet animal qui est à la fois vénéré et banni. Au delà, celui-ci suggère les mouvements de la terre, les séismes, la transformation du monde ainsi que des connexions, des liens... Symbole de mutation, tout comme l’écorce, cet animal évoque ici le renouveau. De différentes textures, formats, et de couleurs, teintes naturelles, allant du marron au
bleu, ces œuvres sur papier font écho à la notion du cycle temporel. Antinea Jimena met également en lumière la forme de cet animal, signe de traversées, de déplacements infinis, interrogation sur le devenir de la nature.


Un long dessin de serpent court au sol, comme une présence qui invite à le suivre. Les dessins et les différents papiers disposés dans les bibliothèques fonctionnent à la fois comme des perturbations et comme de nouvelles couches de matières. Des papiers de divers formats seront sources de création.


Ainsi, les dessins d’Antinea Jimena invitent à nous reconnecter à la terre, à l’eau, aux éléments de la nature. Ils amènent également à voyager, à se ressourcer et à retrouver le lien qui nous unit aux arbres et aux animaux.


Pauline Lisowski

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