De sa découverte de l’appartement de Madeleine, encore marqué par les objets qu’elle affectionnait, Marc Bellini, est allé parcourir son territoire. Dans ses pas, il a cheminé dans ses rues, de plantes en plantes et de livres en livres...

« Madeleine aimait vraiment les livres, les collectionnait, aimait bien les livres qui coûtaient cher. » raconte Jacky, libraire dans les Puces de Saint-Ouen.

Chaque plante, dispersée dans l’appartement, témoigne d’un lieu où est venue Madeleine, ou d’un lien qu’elle a tissé au fur et à mesure avec son libraire. Des plantes cueillies, puis séchées, forment les pages d’un nouveau livre de Madeleine.

Une plante séchée fait ressurgir l’esprit de Madeleine. Des herbiers se mêlent à ses livres. De cette fusion, se recréent les relations entre Jacky et Madeleine.

« Dans un carnet, Madeleine inscrivait le nom de l’auteur, l’année, l’édition de chaque livre qu’elle achetait. Elle recommençait chaque année un nouveau carnet. Je lui ai proposé de le faire sur ordinateur. En fait, c’était pour elle un plaisir d’écrire et de remplir son carnet ».

De ses promenades chez Jacky, ces livres sont comme des objets précieux qu’elle a gardés, conservés, recueillis, personnalisés.

Parcourant l’appartement, d’un livre se découvre une planche d’herbier… Sur ces pages, s’impriment les chemins de la vie.

Du livre à la plante, de la lecture à la cueillette, la mémoire et une nouvelle histoire s’entremêlent…

Plus loin, une photographie de la librairie, le chemin se termine ou bien recommence.

 

Pauline Lisowski