Basculement des mondes
Cécile Beau, Karine Bonneval, Charlotte Charbonnel, Jérémy Gobé
Co-commissaire : Fabienne Leloup
du 27 septembre au 15 novembre 2019
A l’heure où le changement climatique est une problématique majeure qui nécessite de repenser nos manières de vivre, les artistes nous invitent à appréhender les recherches scientifiques et le devenir du vivant, par le sensible. Des enjeux environnementaux, des processus naturels, du microcosme à l’échelle d’un milieu, parfois en relation avec des scientifiques, ils sont témoins, inventeurs et créent des oeuvres qui proposent des expériences. Ils rendent perceptible l’état de notre environnement, en bouleversement.
Si les processus de vie de la nature fascinent et inspirent, ils provoquent aussi des émotions, ravivent des souvenirs, des récits et conduisent à ressentir son propre corps. De ce contact naît la compréhension du végétal, sa manière d’être et de se transformer selon les lieux et conditions où il se trouve.
L’invisible, l’au-delà se découvre par l’expérience physique, l’écoute et le touché. D’un fragment, d’une matière naturelle ou d’un élément collecté, les artistes, parfois en collaboration avec des scientifiques, nous donnent à voir et à écouter le temps de la nature.
Ainsi, les oeuvres sont chacune un monde où plonger son regard, prendre le temps de comprendre une découverte scientifique ou se laisser surprendre et aiguiser sa curiosité sur les ressources naturelles, à préserver. Elles proposent des moments de contemplation, d’exploration à la fois visuelle, sonore et tactile. Elles nous amènent à prendre conscience des phénomènes naturels.
Ainsi, les oeuvres rendront perceptible l’état de notre environnement, en bouleversement. Elles proposeront des moments de contemplation, d’exploration et de prise de conscience des phénomènes naturels. La tension entre la fragilité et la puissance de la nature sera alors révélée.
La Maison des arts plastiques Rosa Bonheur sera un laboratoire, un jardin, un espace de cultures, pour une observation des microcosmes, de formes végétales, d’éléments instables et des dynamiques du paysage. Cette exposition remplira d’émerveillement sur les formes de la nature, sa capacité de grandir, de se développer et de produire des sons.
Pauline Lisowski, critique d’art et commissaire